الاثنين، 30 يناير 2012

105 minutes avec un ministre : Mr Samir DILOU

vidéo enregistrée le 28/01/2012 avec Mr Dilou, ou il parle de Nahdha, Groupe sécuritaire, Borhene Bssayess, Marsoum 106, Béji caid Sebssi, Kamel Nebli et banque centrale, Manouba et Niquab, Salafistes, Nesma et Persepolis, Chikh Rached et Davos, Volcanis..
105 minutes avec un ministre, sans aucune retouche, sans aucune scène coupée.

Un grand merci a Mr Dilou pour son temps et sa franchise.

On est pas des grands journalistes, on ne maitrise pas la technique de l'interview, mais on a fait tout notre possible, pour poser les questions que personne ne pose.

Je pense qu'il y a beaucoup a lire entre les lignes...

La vidéo est en qualité internet, je conserve l'original (Full HD) si y'a des intéressés.

Cette vidéo est sous copyleft, vous pouvez la partager, l'utiliser, en totalité ou des extraits, même pour des fins commerciales sans permission et sans obligation de citer la source.


الثلاثاء، 3 يناير 2012

Une petite réponse a Monsieur Debré.

J'écris en réponse a Monsieur Debré, dont sa lettre est ici : http://actuuneblog.tumblr.com/post/15190138719/bernard-debre-lettre-ouverte-a-monsieur-moncef



Cher Monsieur Debré,

Je ne partage pas les positions de mon président, mais j'aimerais vous dire, moi, jeune tunisien, 2 mots :

Certes, la France a accueilli Monsieur Marzouki pendant 10 ans, est ce à dire qu’il vous doit une loyauté  ?

À ce que je sache on vous a accueilli en 1881, et vous avez profité des ressources et des richesses de notre pays afin de construire et d’enrichir votre pays.

Je voudrais rappeler aussi qu’alors que plus de la moitié de la population française soutenaient le régime de Vichy du maréchal Pétain, des tunisiens combattaient les allemands pour libérer La France ; je n’ai jamais eu vent d’un message de reconnaissance que la France aurait adressé à mon pays. 

Par contre, il me souvient de quelques « détails » historiques de nos « relations privilégiées » qui semblent échapper à votre mémoire :

- Le bombardement de Sakiet Sidi Youssef

- La tuerie de Bizerte

- L’exploitation de la main d’œuvre tunisienne venu reconstruire la France durant les 30 glorieuses et qui n’a eu, pour salaire, qu’un mépris sans cesse croissant et une stigmatisation économique et sociale (mais cela, le présent place la France face aux choix de votre famille politique et les remous commencent à se faire sentir)

L’art de votre politique à notre égards, peuplades indigènes tunisienne, a consisté, en gros durant ces vingt dernières années, à cautionner Ben Ali, à lui discerner des prix, à rappeler qu’en Tunisie « on mange » et que c’est là le premier des droits de l’homme, et, pour finir un ministre de l’État Français, Madame Alliot-Marie, qui non contente de faire affaire avec des mafieux alors qu’elle assumait des hautes fonctions étatique, propose d’envoyer de l'aide militaire à un pays dont je rappelle qu’il est "souverain" ! Donc vous êtes mal places pour parler de loyauté envers les hôtes!

2-Non monsieur, vous élisez vos dirigeants aux suffrages universels, donc les positions de MAM vous représentent tous! À moins que vous ne sachiez pas voter. On peut vous aider vous savez?









Par ailleurs, cher monsieur Debré, demandez à vos gouvernements successifs, de Mendès-France a Sarkozy, les termes des accords et conventions scientifiques, policiers, de développement, économiques, financiers qui lient nos deux pays.

Vous verrez que s’il est vrai qu’une grande partie de nos maux viennent de problèmes internes, la majeure partie de nos problèmes proviennent d'une colonisation qui ne s'est jamais terminé et dont l'indépendance n’a marqué qu’un tournant, une métamorphose en une domination bien plus terrible car elle avance masquée.

Je vous invite, cher monsieur, puisque vous semblez vous intéressez à nos problématiques, à observer la partie publique de vos archives. Vous pourrez constater aisément que la recherche scientifique, la démocratie, et l'industrie étaient des secteurs que la France et ses alliés, ne voulaient pas voir se développer chez les indigènes, car les indigènes devaient rester un marché attractif pour vos produits. Rien de plus, rien de moins.
Ces indigènes qui ont libéré la France bien plus surement que la colone du général Leclerc ne devaient à aucun moment devenir des hommes libres à la tête de nations souveraines.

En ce qui concerne l'islamophobie, je me demande si vous vivez réellement en France, monsieur Debré ? Quel a été le score du Front National aux régionales ? Quelles sont les prévisions de votes pour les présidentielles qui auront lieu cette année ? Ou alors ces gens là ne sont pas des français ?
Je ne vais pas énumérer les faits et les dérives d’une société dont l’idéal fut la tolérance et l’universalisme et qui se retrouve à tenir des discours xénophobes et à se refermer contre elle-même. Je vous propose tout de même un site qui pourrai vous aider à cerner les contours ce terme qui vous semble étranger : http://islamophobie.net

Cher monsieur Debré, il est heureux que vous vous intéressiez à nos problèmes, mais je vous conseillerai toutefois de vous concentrer sur votre système politique qui sombre dans le populisme de bas étage, certains discours politiques de certains officiels ont des relents de totalitarisme frisant le caricatural !

Oui monsieur Debré, nous nous sentons en droit de nous inquiéter pour votre république car des tunisiens, des indigènes, ont participé à sa libération et a sa construction, par contre, il me semble malvenu qu’un élu municipal appartenant à la même formation politique qu’un ancien ministre qui a souhaité envoyé des renforts sécuritaires à un tyran qui tirait sur son peuple pour se maintenir au pouvoir vienne donner des leçons à un président d’un pays souverain et ami.

Pour conclure, je souhaiterai vous citer un proverbe français qui dit : on voit la paille dans l’œil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien, ou quelque chose d’approchant.

Cordialement.



Yassine AYARI
Jeune tunisien
Fils d'un martyr de la révolution, et dont les 2 grands pères étaient fellagas.